La chasse à la palombe, entre ciel et terre !
Chaque saison au mois d’octobre, des milliers de chasseurs se préparent pour la migration du pigeon ramier, appelé aussi palombe. Véritable tradition pour certains, la chasse à la palombe constitue un art de vivre à part entière, surtout dans le sud-ouest où le mythique oiseau bleu est presque vénéré.
La chasse à la palombe est une institution, une passion, qui demande à la fois patience et énergie.
Des méthodes de chasse diverses.
Une chose est sûre, il n’existe pas qu’une seule façon de chasser la palombe : chaque département, chaque région à ses préférences et traditions. Que ce soit en palombière (au sol ou dans les arbres), au filet, au vol, à l’affût, en pantière ou à poste fixe, la chasse du pigeon ramier nécessite une préparation minutieuse, et rien ne doit être laissé au hasard
La palombière est composée d’au moins une cabane principale qui peut accueillir de 2 à 4 chasseurs. D’autres cabanes satellites peuvent être présentes si le site est important ainsi que le nombre de chasseurs. Les cabanes sont toujours installées au sommet des arbres dominants, en général un hêtre ou un chêne. Les chasseurs y accèdent par l’intermédiaire d’une échelle plus ou moins sécurisée ou parfois grâce à un ascenseur. Elles peuvent se trouver à plus de 25 m de hauteur. Elles servent à la fois de poste de guet, de commande et de tir. Très bien camouflées, elles comportent des meurtrières par lesquelles les chasseurs passent le fusil pour tirer.
Déroulement de la chasse.
Les premiers chasseurs postés le long du couloir que forme la vallée agitent des drapeaux et crient pour guider le vol vers l’emplacement des filets.
Entrent ensuite en jeu les lanceurs de raquettes qui font baisser le vol.
Ensuite, le dernier rabatteur finalise le travail de ses prédécesseurs toujours à l’aide de raquettes pour faire plonger les palombes dans les filets.
Les palombes apeurées rentrent dans le piège et les responsables des filets les ferment.
Les chasseurs qui sont autour des filets sortent des caches pour ramasser les palombes capturées dans le filet qui est maintenant fermé au sol.
Une fois les palombes au sol, emmaillotées dans le filet, les ramasseurs se glissent sous l’avant du filet. Ils ramassent les palombes très rapidement au cas où un autre vol arriverait. Ils glissent les oiseaux dans une veste de toile bleue ou noire très ample, ouverte sur le devant et serrée à la taille par un cordon. Les filets peuvent donc être relevés très rapidement.
Les palombes sont donc prises vivantes.
Où voir des palombières ?
Sur le territoire, de véritables chefs-d’œuvre de palombières sont visibles et accessibles : sur les chemins de randonnées à Labarde (Boucle des palombes) ou au Pian (Boucle des pins). Bien évidemment il faut avoir en tête que ce sont des sites privés et donc qu’il est interdit de pénétrer et monter dans les plombières. Nous vous recommandons vivement de rester sur les chemins, silencieux afin de ne pas déranger, ni gêner la pratique de cet art ancestral !